Un nouveau plan local d’urbanisme pour Arles

Article tiré de la lettre d’information n°13, disponible au format PDF dans la rubrique lettres d’information

 

Le PLU, Comment ça marche ?

 

Plusieurs étapes sont nécessaires à la construction d’un PLU et représentent en général deux ans de travail. Le diagnostic constitue la première grande étape, afin d’élaborer un état des lieux de la commune, en relevant les problèmes et les améliorations possibles. Le Plan d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) et les Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP) sont ensuite créés, qui décrivent les objectifs et projets de la collectivité locale pour le développement économique et social, l’environnement et l’urbanisme. Le règlement et le zonage se font ensuite à partir du PADD et de l’OAP, et établissent les règles de construction. Enfin, le PLU doit faire l’objet d’une enquête publique avant de recevoir l’approbation du conseil municipal.

Qui s’en occupe et pourquoi ?

 

C’est la commune qui doit élaborer son PLU. Cela lui permet d’organiser, d’orienter et de réglementer les initiatives en matière d’urbanisme pour une période de 15 à 20 ans.

 

Le PLU d’Arles

 

NACICCA a assisté vendredi 8 avril à une commission extra-municipale, où nous a été présenté le futur Plan Local d’Urbanisme (PLU) d’Arles. Ce dernier est en grande partie le résultat de l’application des lois SRU (Solidarité et Renouvellement Urbain) et ALUR (Accès au Logement et un Urbanisme Rénové). La première loi, votée en 2000, a institué le PLU alors que la seconde adoptée en 2014, met fin au Plan d’Occupation des Sols (POS) et impose son remplacement par un PLU d’ici 2017. La mise en vigueur de ce dernier doit permettre de réformer l’approche publique de l’aménagement urbain. En effet, depuis l’approbation du POS d’Arles en 1983, bien des choses ont changé, à commencer par les besoins et les exigences en matière de logements, de voiries et d’environnement.

 


 

Ce nouveau document d’urbanisme a pour ambition de placer le développement durable au cœur du projet. Il devrait, entre autres, durcir les conditions d’ouverture à l’urbanisation des zones potentiellement constructibles en optimisant l’espace urbain et en évitant l’étalement au détriment du foncier agricole et des espaces naturels. Le PLU s’engage aussi en faveur de la réduction des gaz à effet de serre, de la préservation du paysage ou de la diminution des déplacements en voiture.

 

Mais, malgré tout, les bonnes vieilles habitudes persistent dans notre ville dont les édiles maintiennent coûte-que-coûte une vision expansionniste, bien que sa voracité soit désormais limitée par le PPRI (Plan prévention risque inondation). NACICCA regrette ainsi l’absence d’une vision NOVATRICE à plus long terme, et remarque qu’aucun projet sortant des sentiers battus n’ait encore été mis en route, tels que des éco-quartiers.

 

La ville confirme au contraire sa volonté de continuer vers des habitats individuels et l’expansion de la zone commerciale d’Arles Nord. Quant à la mixité sociale, elle reste encore bien éloignée du centre-ville.

 

Nous vous invitons donc vivement à participer à l’enquête publique qui démarrera cet automne et à faire entendre votre voix en faveur d’un mode de développement plus soutenable, pour l’avenir de la ville et de ses habitants.

 

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© Villes d’Arles