Contre le projet de centrale photovoltaïque de Beaucaire Les adhérents à la rescousse !

Jusqu’au 25 novembre se tient en mairie de Beaucaire l’enquête publique sur le projet pharaonique de centrale photovoltaïque de la plaine de Beaucaire.

 
 

Pour contrer ce projet incohérent et destructeur, l’objectif est de montrer au Commissaire enquêteur (et donc au Préfet) que beaucoup de personnes s’opposent à ce projet. D’autres associations locales ou nationales se mobilisent également contre ce projet (Association des habitants de la plaine de Beaucaire, Confédération Paysanne du Gard, associations de protection de la nature -COGard, Meridionalis, NACICCA, AcNaT- Association de professionnels du photovoltaïque -TPAMPS).

 
 

Nous vous invitons donc à vous prononcer également contre ce projet en participant à l’enquête publique.

 
 

De quelle manière ?

 
 

Tout simplement en vous en rendant en Mairie de Beaucaire (aux heures d’ouverture des bureaux) ou en envoyant d’ici le 25 novembre un courrier au commissaire enquêteur.

 
 

Pourquoi maintenant ?

 
 

Parce qu’après, il sera trop tard ! « Qui ne dit mot consent », et cet adage vaut tout particulièrement pour les enquêtes publiques. Dans les procédures prévues après l’enquête publique, seuls les services de l’Etat sont amenés à se prononcer sur le projet et à émettre leur avis. Il vaut donc mieux faire savoir le notre avant, pour que notre désaccord apparaisse massivement dans le rapport que le commissaire enquêteur va transmettre au Préfet sur la tenue de l’Enquête et sur l’avis global des citoyens concernant ce projet.

Ce rapport fera entre autre le décompte du nombre de personnes favorables et opposés. Donc plus il y aura d’opposition, plus il y a de chances que le préfet prenne en compte ce mécontentement dans sa décision.

 

Pour exemple, dans l’Hérault, un projet de « Parc à singes » a été stoppé cette année grâce à la forte mobilisation des citoyens à l’enquête publique.

 
 

Pourquoi s’opposer à ce projet et que mettre dans votre courrier ?

 
 

Plusieurs articles mis en ligne sur le site internet de NACCICA (http://www.nacicca.org) exposaient clairement les raisons de notre refus de ce projet.

Après lecture des documents disponibles à l’enquête publique, voici trois points déterminants

 

Ce projet détruira des milieux agricoles abritant de nombreuses espèces protégées, sans pour autant proposer de mesures compensatoires à la hauteur de l’immensité des habitats détruits (plus de 700 ha !). En effet, la zone d’emprise du projet abrite des espèces protégées en grand nombre (cistudes d’Europe, mouettes mélanocéphales, hérons pourprés, butors, plusieurs espèces de plantes protégées …). EDF Energie Nouvelle, porteur du projet, minimise volontairement la perte de biodiversité que va entrainer ce projet. L’autorité environnementale (DREAL LR) a d’ailleurs fait de nombreuses remarques pointues contredisant fortement le dossier déposé à l’enquête publique. La réponse apportée par EDF EN aux critiques de la DREAL (visible avec les dossiers d’enquête publique) démontre par ailleurs le peu d’intérêt porté à ces questions. De plus, certaines pièces essentielles manquent, telle que l’évaluation des incidences au titre de Natura 2000 ou certains compléments d’inventaires (notamment sur la tortue Cistude, sur la Mouette mélanocéphale, le Phragmite aquatique et le Blongios nain) demandés par les services de l’Etat, trompant ainsi l’appréciation des citoyens sur l’impact de cet aménagement.

 
 

Ce projet va entrainer la disparition d’importante superficie de terres agricoles : 715 ha de terres fertiles vont disparaitre ! Dans le Gard, la DREAL LR a répertorié suffisamment de surfaces inintéressantes d’un point de vue agricole ou environnemental (anciennes carrières et friches industrielles) pour installer tout le photovoltaïque nécessaire au développement de cette filière. Les terres fertiles disparaissent à vive allure dans la région et la souveraineté alimentaire est en péril.

Ce projet est également un non-sens économique : l’argument des emplois tient difficilement : en concentrant toute la production en un seul endroit, il va y avoir une réduction d’échelle et moins d’emplois créés qu’avec 15 petites centrales installées sur l’ensemble du Gard. D’autres entreprises, installatrices de panneaux solaires nous ont rejoints pour contrer ce projet. De plus, aucun engagement n’est pris pour favoriser le recrutement d’entreprises locales pour les travaux. Enfin, sur les 200 emplois mis en avant par la municipalité de Beaucaire et le porteur du projet, seule une infime proportion sera des emplois sur l’ensemble de la phase d’exploitation (à peine une vingtaine).

 
 

Détails pratiques :

 
 

L’enquête publique se tient en mairie de Beaucaire (le bâtiment est d’ailleurs très beau, ça vaut le coup d’œil). En entrant dans la mairie, c’est dans la salle d’accueil. Les documents et le registre d’enquête sont disponibles sur des tables. Les horaires d’ouverture sont de 8h30 à 12h et de 13h30 à 17h du lundi au vendredi jusqu’au vendredi 25 novembre, sachant que la dernière permanence du Commissaire enquêteur est le dernier jour de 14h à 17h. Pour envoyer un courrier (en sachant que les déplacements répétés sera plus démonstrateur de l’opposition) : Mr Yves ALLAIN, président de la commission d’enquête, mairie, place Georges Clémenceau, 30300 Beaucaire.