Contournement autoroutier d’Arles : non à un projet préhistorique, oui à de véritables solutions
Alors que le projet de contournement autoroutier d’Arles fait l’objet depuis des années d’un intense lobbying intense de la part des décideurs économiques et politiques locaux, l’association d’environnementalistes NACICCA conteste ce projet polluant et coûteux et lance une pétition pour que soient étudiées de véritables solutions .
La presse régionale informait récemment de l’inscription du contournement autoroutier d’Arles au projet de loi d’orientation des mobilités, avec une enquête publique en 2021 et un début des travaux en 2023, à la satisfaction de ses défenseurs qui ne manquent pas d’énergie pour faire croire à un prétendu consensus local sur le sujet.
Pourtant ce projet de contournement ne constitue en rien une solution aux problèmes posés par la circulation des camions sur la RN113 qui traverse Arles entre Saint-Martin de Crau et Nîmes. Il ne ferait qu’ouvrir un boulevard supplémentaire, engendrant encore plus de camions et de pollution sur un axe déjà hyper-fréquenté.
Il validerait l’option du « tout-camion » au service d’un modèle ultra-libéral qui repose sur l’importation de marchandises produites à l’autre bout du monde, engendrant une pollution globale et locale considérable et provoquant délocalisations et chômage, y compris à Arles. Au cœur de cette logique on trouve bien entendu le Grand Port Maritime de Marseille dont la députée d’Arles Monica Michel, fervente soutien du contournement, fût membre dirigeante.
Ce projet est celui du « Nimby » (« Pas dans ma cour »), consistant à déplacer les problèmes hors de la vue des citoyens tout en leur faisant miroiter d’hypothétiques retombées positives qui ne se concrétiseront jamais. C’est d’ailleurs pour ces mêmes raisons que le gouvernement a abandonné le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes l’an passé et vient d’annoncer l’abandon du projet d’autoroute A45 entre Lyon et Saint-Étienne.
De plus, plusieurs dizaines de kilomètres d’asphalte viendraient détruire à jamais des terres agricoles et des milieux naturels d’une grande valeur, notamment pour une économie locale durable, basée sur le tourisme et une agriculture de qualité qui constituent des piliers du territoire d’Arles.
Les nuisances sanitaires et de sécurité posées par la traversée d’Arles par la RN113 sont bien réelles et ont un impact sanitaire important sur les arlésiens. La solution ne peux pas être de déplacer le problème, il faut agir à la source. La santé des arlésiens exige un courage politique qui consisterait à remettre en cause le développement de la logistique plutôt que de s’entêter dans une voie court-termiste et inefficace qui nous a amené à la situation actuelle. La pollution de l’air est la troisième cause de mortalité en France, responsable de 49000 décès par an.
NACICCA défend pour Arles des solutions alternatives moins coûteuses, plus rapides et plus respectueuses de l’environnement et du climat, reposant notamment sur une diminution effective du trafic routier et un ré-aménagement de l’existant.
Une pétition est lancée sur www.change.org/p/ni-camions-ni-autoroute-de-l-air
Contact presse : communication-nacicca@no-log.fr / 06 71 64 17 38