Archives de catégorie : Contournement autoroutier d’Arles

Dimanche 1er octobre – Rassemblement « En travers de la route »

Grande journée de contribution artistique au projet En travers de la route, dimanche 1er octobre à partir de 10h.

Nous invitons toutes celles et ceux qui aiment dessiner, peindre, graver, photographier, filmer, écrire, prendre du son, ou témoigner de toute autre façon, à portraiturer, fragment par fragment, toutes les formes de vies et de paysages qui se déploient sur ce tracé, et que nous souhaitons célébrer et préserver ensemble.

Enquête publique relative au Contournement Ouest de Nîmes

Toutes deux opposées au projet de contournement autoroutier d’Arles, les associations NACICCA et Changeons d’Avenir sont très sensibles et suivent avec attention le projet de Contournement Ouest de Nîmes, maillon supplémentaire d’un réseau autoroutier et routier qui cherche à croître depuis les infrastructures portuaires du Grand Port Maritime de Marseille.

A la lecture du dossier d’enquête publique on devine rapidement que le projet du Contournement Ouest de Nîmes (CONIMES) a été conçu au courant du siècle dernier par ses promoteurs pour accélérer le transit routier Nord Sud à travers le département du Gard, et en particulier le transport de marchandises, en imaginant y attirer les flux issus de l’axe international que représente l’A9.

De nombreuses propositions alternatives pour développer une mobilité durable au sein de l’agglomération sont pourtant sur la table, et les associations locales sont prêtes à contribuer à leurs réalisations. Malheureusement ces solutions ont été balayées du revers de la main par la DREAL.

Nous pouvons citer évidemment l’amélioration des croisements existants entre RN106 et D40, entre RN106 et RN113, qui sont tous deux les points noirs de circulation. D’autres exemples comme l’amélioration de la desserte ferroviaire entre Alès et Nîmes, la
réutilisation de la plateforme de la voie ferrée Nîmes Sommières, l’amélioration des transports en commun au sein de l’aire urbaine de Nîmes.

Réponse aux questions des candidats à la 16ème circonscription des Bouches-du-Rhône aux élections législatives de 2022


Les candidats à la 16ème circonscription des Bouches-du-Rhône aux élections législatives de 2022 ont été interrogés sur six thèmes: Energie, Transport, Economie, Industrie, Agriculture et Biodiversité par six associations du territoire (NACICCA, AGIR POUR LA CRAU, LES FLAMANTS ROSES DU TRÉBON, ACEN, CHANGEONS d’AVENIR et le collectif Camarguais pour le maintien du Bac à Salin de Giraud). Ce questionnaire a été transmis le 3 juin aux candidats par mail personnel lorsque celui ci a été trouvé, par mail aux délégations régionales des partis ou les sites internet des partis dans le cas contraire. Le questionnaire a ensuite été publié dans la Provence le 5 juin.  Des candidats nous ont fait part qu’ils n’avaient cependant pas reçu l’information préalablement et nous nous en excusons. Néanmoins nous considérons que tous les candidats ont pas pu avoir accès à ce questionnaire par un moyen ou un autre.


Nous avons reçu trois réponses : Le Parti Animaliste représenté par Monsieur Cesari, la NUPES représentée par Monsieur Caillault, le NPA représenté par Madame Pasquini. Nous considérons que l’absence de réponse des autres candidats démontre au mieux une certaine désinvolture sur ces sujets, mais plus certainement l’absence d’intérêt pour ces questions ou au moins pour les associations qui les posent.


Les six thèmes proposés sont des transcriptions locales fortes des enjeux nationaux. La crise de la COVID, la guerre en Ukraine et ses conséquences directes et indirectes ne sont que deux éléments parmi d’autres de crises à intégrer dans la réflexion. Les grands bouleversement géopolitiques qui sont à l’oeuvre, l’influence grandissante de certains états notamment en Afrique ou en Asie, et les nouvelles alliances internationales qui se dessinent vont avoir un impact fort sur notre mode de vie : énergie, agriculture, ressource en eau, souveraineté alimentaire, disponibilité des matières premières, commerce international, changements des lieux de production. Tout cela dans un contexte de crise environnementale majeure : crise de la biodiversité et changements climatiques.


Nous recommandons vivement à tous de lire attentivement les réponses des candidats pour se faire une idée la plus précise possible des positions de chacun. Ces réponses sont disponibles ci dessous

Conclusion


Nous regrettons le faible taux de réponse à ce questionnaire (3 candidats sur 10) qui nous aurait permis de confronter plusieurs visions et d’informer les adhérents et les citoyens de la politique qui allait être menée par notre futur.e député.e sur ces enjeux cruciaux pour la nation et pour notre territoire. Malgré les discours de leurs représentants nationaux, ce questionnaire montre que l’intérêt de la plupart des candidats est ailleurs et qu’ils n’ont toujours pas saisi l’urgence à s’emparer de ces sujets environnementaux.

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE NACICCA : 15 ANS ET TOUJOURS LA !

Ce samedi 12 mars 2022, s’est tenue l’Assemblée Générale de Nacicca. Une journée d’échanges, de débat et d’engagements autour de nombreux dossiers impactant nos vies et nos territoires.

Protocole oblige, la matinée a été consacrée à l’exercice classique du passage en revue du rapport financier et moral de l’association. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’année 2021 fut très chargée et que notre motivation est restée intacte, face à des dossiers, qui pour certains, durent depuis plusieurs années.

Il en est ainsi, par exemple du « PLU de Saint-Gilles », du projet de parc photovoltaïque de « Font-de-Leu », du parc éolien « Provence Grand Large », ou des « entrepôts logistiques en Crau ».

LE COVID N’A PAS ARRÊTÉ LES PORTEURS DE PROJETS ÉCOCIDES

Nos idées, positions et arguments ont passé le carcan obligatoire du confinement pour venir heurter les sensibilités des citoyens, du politique et de l’économique.

Nacicca a, une fois de plus, donné de la voix et à réfléchir sur 2 dossiers emblématiques : le « pont de Barcarin » et les projets de méthanisation en Camargue (Méthacam) et en Crau (Ligno).

TEMPS FORT AUTOUR DU COLLECTIF « ANTI-CONTOURNEMENT AUTOROUTIER D’ARLES »

A l’invitation de Nacicca, une partie des représentants de ce collectif inédit rassemblant associations environnementales, professionnelles, scientifiques, politiques et de riverains sont venues s’exprimer le « serpent de mer arlésien ».

Les uns à la suite des autres, tous les arguments défavorables à ce projet ont été égrenées sous les incantations et les applaudissements d’une centaine de personnes venues pour l’occasion :

→ ce contournement ne résout en rien pas les problèmes de pollution et de circulation. Au contraire, il créé 2 tronçons autoroutiers de 40.000 véhicules par jour sur notre territoire.

→ il est contraire aux engagements de l’Etat en matière de réduction des GES.

→ il se situe en tête de Camargue, près d’une réserve reconnue mondialement pour sa richesse écologique et économique.

→ il détruit entre 300 et 400 ha de terres agricoles, sapant un peu plus notre souveraineté alimentaire

→ il sera construit en zone inondable sur la base de remblais dont nous supposons, d’ores et déjà, que les contenus seront susceptibles d’empoisonner la nappe phréatique de Crau.

Les représentants de Nacicca, Agir pour la Crau, France Nature Environnement Bouches-du-Rhône, Arles Camargue Environnement Nature, la Tour du Valat, la Société Nationale de Protection de la Nature, le Collectif des Riverains de Pont-de-Crau, EELV Pays d’Arles, Changeons d’Avenir.

Pour la circonstance, la parole a été donnée à l’association les Flamants Roses du Trébon qui mène un combat sans merci contre le plus gros pollueur du Rhône, l’usine Fibre Excellence Tarascon.

VISITE DES LAURONS MENACÉS PAR LE CONTOURNEMENT

Considérant que de nombreuses personnes évoquent le tracé du contournement sans véritablement savoir où il passe, nous nous sommes rendus en visite guidée sur des « laurons » possiblement impactés par le tracé de l’autoroute.

La particularité des marais visités est qu’ils sont alimentés par les résurgences de la nappe de Crau, localement appelés « laurons ». Ces résurgences ont une morphologie singulière : ce sont des puits naturels à travers les limons et les tourbes et ouverts sur les cailloutis de la Crau. Ces derniers apportent donc l’eau de la nappe de Crau en continue dans ces marais. C’est une eau douce, claire et qui reste plutôt fraîche toute l’année et qui, rappelons-le, alimente en eau potable plus de 270.000 personnes. Ce sont ces caractéristiques qui ont permis le développement d’espèces végétales au sein des marais.

Pour conclure cette journée, Nacicca invite tous les participants à la journée européenne pour la reconnaissance des écocides le dimanche 20 mars 2022.

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PLUS D’INFOS

BFM Marseille (12.03.22)

→ BFM Marseille (02.02.22)

CONTOURNEMENT AUTOROUTIER D’ARLES : AVIS TRES RESERVÉ DE L’AUTORITÉ ENVIRONNEMENTALE

Le 27.01.22, l’autorité environnementale du Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable a rendu son avis sur la demande de cadrage préalable du contournement autoroutier d’Arles. Il est très réservé et va dans le sens des craintes et des aberrations pointées par les différentes associations.

AVIS DE L’AUTORITÉ ENVIRONNEMENTALE

Le choix de la variante VSV (Sud Vigueirat), considéré comme acquis dans le dossier, a été fait en 2005. Il n’intègre pas les évolutions environnementales notables pas plus que celles du cadre législatif et réglementaire intervenues depuis. (p21)

NOTRE ANALYSE

Le tracé retenu a donc maintenant plus de 17 ans. Il en aurait sans doute 20 ou 25 au démarrage des travaux. Soit dans un contexte urbanistique, environnemental, politique et territorial très différent de ce qu’il est aujourd’hui. Ce projet tourne le dos à un modèle de développement économique ignorant nos limites sociales et environnementales et ne permet pas que notre territoire s’inscrive dans une véritable transition écologique et solidaire.

AVIS DE L’AUTORITÉ ENVIRONNEMENTALE

Ainsi, il est patent que cette variante est quasi intégralement en secteur d’aléa inondation fort et en partie dans un site Natura 2000.  (p21)

NOTRE ANALYSE

Le tracé retenu a donc maintenant plus de 17 ans. Il en aurait sans doute 20 ou 25 au démarrage des travaux. Soit dans un contexte urbanistique, environnemental, politique et territorial très différent de ce qu’il est a

La zone d’étude et le périmètre du projet sont fortement concernés par le risque d’inondations :

  • inondations par le Rhône et ses deux bras, en fonction de l’événement concerné et du comportement des digues le long du Rhône, du Grand Rhône et du Petit Rhône ;
  • arrivées d’eau depuis les petits bassins des Alpilles, et notamment suivant les canaux passant entre le centre d’Arles et le Grand Rhône ;
  • remontées de nappe ;
  • effet du niveau de la mer qui notamment agit sur les débordements de canaux ;

Les trois secteurs ouest du projet, Tête de Camargue, Plan du Bourg et Draille Marseillaise, sont presque entièrement localisés en zone d’aléa fort du PPRI d’Arles, approuvé le 3 février 2015.

Quels risques va-t-on faire courir à ces populations ?

AVIS DE L’AUTORITÉ ENVIRONNEMENTALE

Il importe que la future étude d’impact restitue le cheminement du projet, ainsi que la succession des choix (fuseaux et tracés, alternatives modales, partis pris techniques et notamment le passage en remblai), avant de présenter la comparaison profondément complétée de toutes les variantes de fuseaux ou familles de variantes (y compris options d’aménagement sur place), au regard de leurs incidences en particulier environnementales, pour justifier de l’utilité publique et des raisons impératives d’intérêt public majeur qui fondent les décisions administratives sollicitées par la maîtrise d’ouvrage. Une éventuelle dérogation aux règles générales applicables requerra des motivations particulièrement solides. (p21)

NOTRE ANALYSE

La présence de nombreuses espèces protégées devrait conduire le porteur de projet à déposer un dossier de demande de dérogation à la protection stricte des espèces et de leur habitat naturel.

La raison impérative d’intérêt public majeur du projet devra être démontrée. Nous avons démontré à plusieurs reprises que ce projet ne résout en rien la problématique de pollution de l’air car il ne fait que déplacer le problème en créant un tronçon autoroutier et un boulevard urbain dont le trafic est estimé à celui de la moyenne d’un tronçon autoroutier français (40.000 véhicules par jour). Le motif de santé publique invoqué est donc fallacieux, tout comme ceux des arguments économiques ou environnementaux.

AVIS DE L’AUTORITÉ ENVIRONNEMENTALE

La maîtrise d’ouvrage propose de considérer que le projet routier et le projet « territoire » ne constituent pas un projet unique ; néanmoins, pour l’Ae, au vu des informations rappelées ci-dessus (§ 3.1), le projet « territoire » doit être considéré comme un effet induit par le projet et dont les incidences doivent être considérées dans tout le dossier comme des incidences indirectes du contournement. (p35)

NOTRE ANALYSE

Le projet de contournement autoroutier ne peut être envisagé de manière déconnecté de celui de requalification de la RN113 en boulevard urbain porté par la ville d’Arles.

Ce dernier constitue un effet induit du premier. Ces incidences qui vont venir se cumuler seront des incidences indirectes du contournement autoroutier.