La Cour administrative d’appel déboute les opposants de l’incinérateur, mais les actions continuent

Dans le même temps, lors d’une visite organisée le 26 février 2010 par la société Everé, (gestionnaire de l’incinérateur marseillais) des agents de la ville et des responsables associatifs ont pu constater à quel point les installations et le personnel en place n’étaient pas encore « opérationnels ». Quelques illustrations : Contrairement aux annonces, l’odeur sur le site reste très présente en raison de portes mal fermées, de bâtiments non étanches et pas terminés. Des dysfonctionnements ont été constatés dans la zone de déchargement quant à la gestion des containers de déchets (fermeture, étanchéïté, absence de lavage). L’absence de système de récupération d’eau pluviale sur les bâtiments, de grands espaces en terre battue sans drainage visible, laissent présager des risques de pollution par ruissellement, aux vues des nombreuses poussières, cendres et scories constatées sur tous les sols, particulièrement près de la zone d’incinération.

 

Les visiteurs ont vu que les « mâchefers » en sortie de four étaient convoyés sur des tapis vibrants, parfois à ciel ouvert et que des bouteilles en plastique, voire des papiers sortaient du four non consumés. Quant à la partie incinération, de l’usine, force est de constater qu’à proximité des fours, la quantité de cendres déposée est telle qu’une des caméras de surveillance des fours en est obstruée.

 

La Méthanisation est inopérante. L’unité de compostage n’est pas en service. La station d’épuration des eaux usées n’est pas terminée. Le plus inquiétant est la gestion du Refiom (résidu du traitement des fumées, très toxique). Plusieurs tonnes stockées dans une salle ouverte, dans des sacs non scellés, sans aucune mention de date d’arrivée, ni d’évacuation.

 

De plus, ce stockage est entreposé sur une grille d’écoulement d’eaux usées.

Il est sans doute « politiquement correct » de parler de valorisation énergétique, mais à la vue des résultats, cette activité est sale et ne laisse rien présager de positif dans les mois qui viennent. Ces exemples prouvent que les élus de Fos-sur-Mer et de Ouest Provence ont raison de poursuivre leur lutte contre l’incinérateur marseillais. Après deux mois de mise en service, il semble qu’aucun des engagements pris par la Société Everé ne soit encore en application.

 

Communiqué de Bernard Granié, Président de Ouest Provence