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Les dernières actualités de NACICCA

THT : le fuseau de pire impact pour la Camargue et la Crau

Attendue officiellement pour le 27 septembre 2024, l’annonce du fuseau dit de « moindre impact » a déjà été révélé par les services de la Préfecture. Une catastrophe pour les territoires de la Terre d’Argence, la Camargue et la Crau.

Tout ça pour ça !

Ce fuseau ressemble comme deux goutes d’eau à une des 8 variantes proposées par RTE lors de la pseudo-concertation lancée il y a plusieurs mois. Des heures d’échanges, de réunions, des centaines de contribution de la part des citoyens, agriculteurs, acteurs du monde économique, associatif et culturel balayées d’une main méprisante pour ne retenir, ce qui est notre sentiment, un fuseau qui était déjà acté avant même le début du projet.

Notre solution alternative

Dans la continuité de sa tribune, le collectif « Stop THT » avec son groupe d’experts, a conçu une solution alternative, en s’appuyant sur des données publiques et sur des technologies d’ouvrages enterrées largement éprouvées en France.


Rappel

La capacité actuelle d’alimentation électrique de la Zone Industrialo Portuaire de Fos-sur-Mer avec des lignes 225.000 volts existantes est de 1,5 GW. Elle s’appuie sur :

  • La capacité de transport du réseau RTE
  • Le soutien en sécurité des 3 centrales à cycle combiné au gaz Combigolfe, Ponteau et Cycofos.

La consommation actuelle est de l’ordre de 0,9 GW.

Le réaménagement prévu par RTE de lignes existantes et notamment le passage en 400.000 volts du poste de Roquerousse (Salon-de-Provence) permettra d’apporter 1,2 GW supplémentaires. La capacité actuelle passera donc à un total de 2.7 GW (1.5 GW de capacité + 1.2 GW de réaménagement).

Besoins annoncés par RTE

Les besoins estimés pour 2030 sont de l’ordre de 4 GW et pour 2050 de l’ordre de 7 GW décomposés comme suit :

  • 5 GW pour la production d’hydrogène bas-carbone, soit 70% des besoins maximums
  •  à 1.5 GW pour des raccordements d’industriels déjà présents sur la zone et souhaitant décarbonner, soit 121% des besoins
  • 0.24 GW pour un projet de giga-industrie de panneaux solaires, soit 3% des besoins
  • 0.70 GW pour l’installation et le développement des data-centers, soit 10% des besoins
  • 0.3 GW pour la transition énergétique des particuliers et du secteur tertiaire (véhicules, chauffage…), soit 4% des besoins

Les 3 fondements stratégiques de la solution alternative proposée

  1. Une segmentation des besoins de transport pour répondre aux futurs besoins annoncés en électricité.
    Il faut distinguer à ce niveau les besoins directs sous forme électrique via la ligne THT et ceux issus pour la production d’hydrogène. Rien n’impose à l’Etat de choisir une « solution tout électrique à Fos ». Nous suggérons donc un mix électrique et hydrogène au niveau régional.
  2. Délocaliser la production d’hydrogène vers les sources d’énergie, d’eau et de stockage déjà existantes.
    La production d’hydrogène par électrolyse de l’eau peut se faire idéalement sur des sites ayant déjà des disponibilités sur le réseau RTE et d’eau en quantité durable. Deux sites dans l’hinterland du Grand Port Maritime de Marseille répondent parfaitement à ces critères : Aramon pour la production d’hydrogène et Manosque pour son stockage. Ce dernier possède déjà les cavités salines pour conserver du pétrole et du gaz naturel.

Quant au site d’Aramon, il possède trois avantages :

  • Une friche industrielle existante de 30 ha disponibles en lieu et place d’une ancienne centrale thermique au fuel lourd ; centrale en cours de démantèlement.
  • Un raccordement au réseau électrique existant sur une ligne 400.000 volts
  • La proximité immédiate du Rhône pour les besoins en eau utile à la production d’hydrogène avec un système de captation-rejet

Il sera très facile par la suite de transporter l’hydrogène produit par des pipelines de GRT Gaz. A Fos-Berre, il existe déjà des pipelines d’hydrogène et plusieurs projets sont en étude : BarMar entre Barcelone et Fos et son prolongement vers l’Allemagne par le projet Hy-FEN entre Fos et Nancy.

Cette proposition est cohérente avec les apports annoncés d’hydrogènes par pipelines à Fos par le maillage BarMar, Manosque et Aramon et par voie maritime via le vecteur NH3 (terminal d’ammoniac chez Elengy Tonkin).

3.    L’expertise RTE pour des câbles enfouis ou ensouillés
En alternative aux lignes aériennes, il est possible de réaliser des liaisons à câbles enterrés pour le transport de l’électricité en courant continu auxquelles il faut adosser des stations de conversion à chaque extrémité des liaisons souterraines à courant continu. Il en va de même pour la technologie d’ensouillage dans un fleuve, une mer ou un océan.

La solution alternative consiste donc à apporter à Fos-Marseille les 4 GW supplémentaires comme suit :

  • 2 GW en courant continu entre Jonquières St-Vincent et Fos-sur-Mer avec RTE
  • 2 GW en H2 transporté depuis Aramon et/ou Manosque à Fos avec GRT Gaz

AG DE NACICCA LE 13 AVRIL 2024

Rendez-vous à 18h00 à l’Angerie, 38 rue Genive à Arles.

Nous serons ravis de vous accueillir lors de notre Assemblée Générale 2023 qui aura lieu le *Samedi 13 avril 2024 *à l’Angerie, 38 rue
Genive 13200 Arles.

Ce sera l’occasion de faire le point sur nos activités en 2023 et de
continuer à se  mobiliser contre les projets délétères qui menacent
notre territoire.

  • contournement autoroutier d’Arles
  • ligne THT 400 000 Volts entre Jonquière – Fos
  • liaison autoroutière Fos-Salon

Nous vous proposons une soirée en deux temps, avec une  première partie consacrée à l’AG suivie d’une projection du film inspirant :
Irréductibles d’Olivier Dubuquoy.

Irréductibles est une histoire d’hommes et de femmes qui ont gagné des batailles qui semblaient perdues d’avance. Blocage de centrale nucléaire, sabotage pour mettre fin à des pollutions en mer, ZAD pour protéger la
forêt… parfois dans la non violence, parfois dans la clandestinité, tous ont en commun d’être victorieux dans leur lutte.
Nous vous attendons nombreuses et nombreux !

Programme détaillé de la soirée :
17h30 Accueil
18h00 Début de l’Assemblée Générale 2023

L’ordre du jour est le suivant :

1) Présentation du rapport moral
2) Présentation des activités 2023
3) Présentation du rapport financier 2023
4) Renouvellement du conseil d’administration
5) Questions diverses

L’Assemblée Générale est ouverte à toutes et tous, vous pouvez donc
venir accompagné.es si vous le souhaitez, mais seuls les adhérent.es à
jour de leur cotisation 2023 pourront prendre part aux votes.

En cas d’empêchement, vous pouvez vous faire représenter par un autre
membre de l’association muni d’un pouvoir régulier. Merci dans ce cas de
remplir le pouvoir ci-joint et nous le retourner au plus tôt.

19h30 Pot de l’amitié offert. Grignotages à partager, apportez vos
meilleurs recettes.

20h00 Projection du film documentaire : Irréductibles d’Olivier Dubuquoy.

21h00 Temps d’échanges

PETITION DU COLLECTIF THT : NON À LA LIGNE THT 400.000 VOLTS

RTE (Réseau de Transport et d’Électricité) a lancé le 12 février, une concertation publique concernant l’implantation d’une ligne aérienne Très Haute Tension de 400.000 volts qui pourrait traverser la Camargue, la Crau, les Alpilles ou la Terre d’Argence. 

  • longue de 65 km, elle relierait Jonquières Saint-Vincent (30) à Fos-sur-Mer (13)
  • en aérien
  • plus de 180 pylônes de 50 à 60m de haut (l’équivalent d’un immeuble de 15 à 20 étages)
  • elle traverserait la réserve de biosphère de Camargue, 2 sites zones humides d’importance internationale, 21 sites Natura 2000, 2 parcs naturels régionaux (Camargue et Alpilles), 3 réserves nationales (Crau, Vigueirat et Camargue), 4 réserves régionales (Ilon, Poitevine, Pourra, Tour du Valat).

Même si nous sommes favorables à la décarbonation du site industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer, nous refusons, qu’une fois de plus, la Camargue, la Crau, les Alpilles ou la Terre d’Argence et leurs habitants soient sacrifiés. Ces territoires sont exceptionnels, il faut les protéger !

2 hypothèses de fuseaux sont retenues : l’ouest et l’est avec des variantes transversales.

Nous refusons ce projet en l’état et ses conséquences désastreuses :

→ Destruction d’espaces naturels
Notre territoire recèle des milieux particulièrement riches et abritant une faune et une flore diversifiées et d’importance internationale.

Ce qui risque d’être détruit

→ Disparition de terres agricoles
De nombreux pylônes seront implantés au cœur de plusieurs zones agricoles. Dans un contexte de tension globale, nos terres agricoles, garantes de notre autonomie alimentaire, sont parmi nos biens les plus précieux. De manière générale, 70 à 80% des pylônes électriques implantés en France le sont sur des zones agricoles.

→ Une atteinte aux sites patrimoniaux 

347 monuments historiques se trouvent dans l’aire d’étude, 6 sites patrimoniaux remarquables, 12 sites classés et 17 inscrits.

→ Des paysages et des cadres de vie à protéger
La Camargue, la Crau, les massifs des Alpilles et de la Montagnette, la Terre d’Argence sont des espaces de vie partagés par tous, nos enfants, nos familles, nos visiteurs qui aiment venir visiter et se réfugier dans ces havres de paix. Cette opération dans sa configuration actuelle viendrait à anéantir irrémédiablement ces lieux et ces paysages tant la visibilité de cette superstructure sera maximale.

→ Des craintes sur la santé des habitants
Le Centre international de recherche contre le cancer (Circ), l’agence spécialisée de l’OMS pour la recherche sur le cancer, a classé en 2002 les champs magnétiques d’extrêmement basses fréquences (ceux émis par les installations électriques et les dispositifs de transport de l’électricité) comme cancérogènes « possibles » pour l’homme.

L’Agence de sécurité sanitaire (Anses) a émis plusieurs mises en garde sur les champs magnétiques à basses fréquences, générés notamment pas les lignes à haute tension. Selon l’agence sanitaire, ils représentent un risque « possible » de leucémie chez les enfants vivant à proximité.

→ Une solution démesurée pour quelques intérêts privés
Moins de 10 entreprises sont aujourd’hui concernées par la question de la décarbonation de leurs activités. Et face à elles, c’est une population de plus de 100.000 personnes qui en subira les conséquences.

Des solutions alternatives existent. Nous demandons à RTE de les analyser de manière objective, honnête et contradictoire :

  • Enfouir la ligne sous les infrastructures routières existantes, ce qui permettrait de limiter au maximum l’impact de la ligne sur les paysages et la biodiversité. C’est une technique au point.
  • Faire passer la ligne dans le Rhône, puis dans la Méditerranée jusqu’à Fos. 
  • Questionner les besoins des industriels sur un mix énergétique varié : électricité/hydrogène/énergies renouvelables.

La pollution ou la « chose électrique » ?

C’est en substance le choix qui est laissé aux citoyens dans le cadre du projet d’une ligne de 400.000 volts entre Jonquières-Saint-Vincent, dans le Gard et la commune de Fos-sur-Mer.

NACCICA a eu le privilège de pouvoir assister à cette première réunion de présentation le 16 novembre 2023. Possibilité qui n’a pas été offerte à de nombreux autres acteurs du territoire, gentiment « évités » à cette session d’ouverture et interdit d’entrée le jour même. Alors qu’il y avait encore de nombreux sièges vides, nous dénonçons ce premier déni de démocratie, signe d’une volonté de concertation toute relative.

Le fantasme techniciste de la décarbonation

Le projet, porté par RTE, gestionnaire du réseau de transport d’électricité en France, a pour objectif de tirer une ligne électrique aérienne à deux circuits de très haute tension sur une distance de 65 km entre les postes de Jonquières et celui de la Feuillane à Fos.

L’objectif avoué est de participer à la décarbonation de la Zone Industrialo-Portuaire (ZIP) de Fos et notamment ses 3 raffineries et 2 terminaux méthaniers. Cette dernière est le deuxième site le plus émetteur de gaz à effet de serre de France après Dunkerque.

Une fois de plus, la sobriété, un pilier fondamental de la transition écologique exigée par un nombre grandissant d’experts, d’institutions et d’associations comme NACICCA reste dans l’angle mort des pouvoirs publics. Sans transformations profondes de nos modes de vie et de production, la France ne sera jamais à la hauteur des enjeux environnementaux.

Que se passera-t-il quand notre territoire sera un des plus gros consommateur d’électricité en France et que ses coûts de production ne cesseront d’augmenter comme c’est déjà le cas en ce moment ? Quelle sera l’étape d’après, une centrale nucléaire aux portes de nos maisons comme évoqué par le chef de l’Etat ?

Une autoroute de plus !

Les travaux, s’ils passent la phase de concertation, débuteraient en 2028 pour un investissement de 300 millions d’euros. L’aire d’étude du tracé a été présentée sur la base d’une bande de 48 km de long sur 14 de large pour plus de 600 km ² au total. Elle concerne 10 communes :

  • 5 dans les Bouches-du-Rhône : Arles, Saint-Martin-de-Crau, Tarascon, Fos et Port-Saint-Louis
  • 5 dans le Gard : Beaucaire, Bellegarde, Fourques, Jonquières, Vallabrègues

Après validation de l’aire d’étude associée au projet, une analyse multicritère précise sera menée à l’intérieur de cette aire d’étude de façon à déterminer des fuseaux de passages possibles.

Une autoroute de pylônes de 50 mètres de haut qui se verront aussi bien que la fameuse Tour Luma et qui viendra s’ajouter à la balafre attendue du futur contournement autoroutier d’Arles.

Un projet colossal aux enjeux environnementaux et sociaux très importants

La concertation n’a pas vraiment le droit au loupé, car ce projet colossal devra acheminer une énorme quantité d’électricité : 5.000 mégawatts, l’équivalent de la consommation annuelle de cinq millions de personnes. Il permettrait de doubler la consommation d’électricité de notre région.

En l’état actuelle l’aire d’étude impacterait :

  • 1 réserve de Biosphère (Camargue)
  • 2 sites Ramsar (Zone humide d’importance internationale) (Camargue et Petite Camargue)
  • 21 sites Natura 2000
  • 75 zones naturelles d’intérêt faunistique et floristique
  • 9 zones importantes pour la conservation des oiseaux
  • 2 parcs naturels régionaux (Camargue et Alpilles)
  • 3 réserves nationales (Coussouls de Crau, Marais du Vigueirat et Camargue)
  • 4 réserves régionales (L’Ilon, Poitevine-Regarde-Venir, Pourra-Ranquet et Tour du Valat)
  • 10 espaces naturels sensibles

Nul besoin de préciser que les enjeux biodiversité sont considérables sur ce dossier. Sans compter les atteintes possibles à certains sites pour leur intérêt paysager remarquable.

NACICCA reste très vigilant sur ce dossier. Alors que notre territoire accueille de nombreuses réserves naturelles et d’espaces naturels sensibles, les enjeux d’acceptabilité s’annoncent immenses. La concertation du public est prévue pour le 1er trimestre 2024.


Toutes les cartes sont tirées du Dossier de Présentation de l’Aire d’Etude (DPAE)

Enquête publique relative au Contournement Ouest de Nîmes

Toutes deux opposées au projet de contournement autoroutier d’Arles, les associations NACICCA et Changeons d’Avenir sont très sensibles et suivent avec attention le projet de Contournement Ouest de Nîmes, maillon supplémentaire d’un réseau autoroutier et routier qui cherche à croître depuis les infrastructures portuaires du Grand Port Maritime de Marseille.

A la lecture du dossier d’enquête publique on devine rapidement que le projet du Contournement Ouest de Nîmes (CONIMES) a été conçu au courant du siècle dernier par ses promoteurs pour accélérer le transit routier Nord Sud à travers le département du Gard, et en particulier le transport de marchandises, en imaginant y attirer les flux issus de l’axe international que représente l’A9.

De nombreuses propositions alternatives pour développer une mobilité durable au sein de l’agglomération sont pourtant sur la table, et les associations locales sont prêtes à contribuer à leurs réalisations. Malheureusement ces solutions ont été balayées du revers de la main par la DREAL.

Nous pouvons citer évidemment l’amélioration des croisements existants entre RN106 et D40, entre RN106 et RN113, qui sont tous deux les points noirs de circulation. D’autres exemples comme l’amélioration de la desserte ferroviaire entre Alès et Nîmes, la
réutilisation de la plateforme de la voie ferrée Nîmes Sommières, l’amélioration des transports en commun au sein de l’aire urbaine de Nîmes.

PV de l’Assemblée Générale 2022

Bon, d’accord, ce n’est pas ce qu’il y a de plus glamour à lire en ce moment. Mais au moins c’est du concret !

Vous y trouverez l’ensemble des actions menées par votre association sur l’année.

Cette Assemblée avait placé le projet du contournement autoroutier d’Arles au cœur de la journée. Avec notamment, une visite guidée sur place des atteintes qui seront portées aux laurons, résurgences alimentées par la nappe phréatique de Crau.

Ces résurgences sont des puits naturels, ouverts dans les alluvions récentes de la Crau d’où  jaillit une eau claire, douce et   fraîche   qui   se   répand   dans les   marais.   L’excellente qualité de l’eau qui en est issu permet l’expression d’habitats et espèces très rare en Méditerranée comme les marais à marisque, l’agrion de mercure ou encore la gentiane pneumonanthe.

Vos dons font nos actions

Soutenez-nous !

Réponse aux questions des candidats à la 16ème circonscription des Bouches-du-Rhône aux élections législatives de 2022


Les candidats à la 16ème circonscription des Bouches-du-Rhône aux élections législatives de 2022 ont été interrogés sur six thèmes: Energie, Transport, Economie, Industrie, Agriculture et Biodiversité par six associations du territoire (NACICCA, AGIR POUR LA CRAU, LES FLAMANTS ROSES DU TRÉBON, ACEN, CHANGEONS d’AVENIR et le collectif Camarguais pour le maintien du Bac à Salin de Giraud). Ce questionnaire a été transmis le 3 juin aux candidats par mail personnel lorsque celui ci a été trouvé, par mail aux délégations régionales des partis ou les sites internet des partis dans le cas contraire. Le questionnaire a ensuite été publié dans la Provence le 5 juin.  Des candidats nous ont fait part qu’ils n’avaient cependant pas reçu l’information préalablement et nous nous en excusons. Néanmoins nous considérons que tous les candidats ont pas pu avoir accès à ce questionnaire par un moyen ou un autre.


Nous avons reçu trois réponses : Le Parti Animaliste représenté par Monsieur Cesari, la NUPES représentée par Monsieur Caillault, le NPA représenté par Madame Pasquini. Nous considérons que l’absence de réponse des autres candidats démontre au mieux une certaine désinvolture sur ces sujets, mais plus certainement l’absence d’intérêt pour ces questions ou au moins pour les associations qui les posent.


Les six thèmes proposés sont des transcriptions locales fortes des enjeux nationaux. La crise de la COVID, la guerre en Ukraine et ses conséquences directes et indirectes ne sont que deux éléments parmi d’autres de crises à intégrer dans la réflexion. Les grands bouleversement géopolitiques qui sont à l’oeuvre, l’influence grandissante de certains états notamment en Afrique ou en Asie, et les nouvelles alliances internationales qui se dessinent vont avoir un impact fort sur notre mode de vie : énergie, agriculture, ressource en eau, souveraineté alimentaire, disponibilité des matières premières, commerce international, changements des lieux de production. Tout cela dans un contexte de crise environnementale majeure : crise de la biodiversité et changements climatiques.


Nous recommandons vivement à tous de lire attentivement les réponses des candidats pour se faire une idée la plus précise possible des positions de chacun. Ces réponses sont disponibles ci dessous

Conclusion


Nous regrettons le faible taux de réponse à ce questionnaire (3 candidats sur 10) qui nous aurait permis de confronter plusieurs visions et d’informer les adhérents et les citoyens de la politique qui allait être menée par notre futur.e député.e sur ces enjeux cruciaux pour la nation et pour notre territoire. Malgré les discours de leurs représentants nationaux, ce questionnaire montre que l’intérêt de la plupart des candidats est ailleurs et qu’ils n’ont toujours pas saisi l’urgence à s’emparer de ces sujets environnementaux.

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE NACICCA : 15 ANS ET TOUJOURS LA !

Ce samedi 12 mars 2022, s’est tenue l’Assemblée Générale de Nacicca. Une journée d’échanges, de débat et d’engagements autour de nombreux dossiers impactant nos vies et nos territoires.

Protocole oblige, la matinée a été consacrée à l’exercice classique du passage en revue du rapport financier et moral de l’association. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’année 2021 fut très chargée et que notre motivation est restée intacte, face à des dossiers, qui pour certains, durent depuis plusieurs années.

Il en est ainsi, par exemple du « PLU de Saint-Gilles », du projet de parc photovoltaïque de « Font-de-Leu », du parc éolien « Provence Grand Large », ou des « entrepôts logistiques en Crau ».

LE COVID N’A PAS ARRÊTÉ LES PORTEURS DE PROJETS ÉCOCIDES

Nos idées, positions et arguments ont passé le carcan obligatoire du confinement pour venir heurter les sensibilités des citoyens, du politique et de l’économique.

Nacicca a, une fois de plus, donné de la voix et à réfléchir sur 2 dossiers emblématiques : le « pont de Barcarin » et les projets de méthanisation en Camargue (Méthacam) et en Crau (Ligno).

TEMPS FORT AUTOUR DU COLLECTIF « ANTI-CONTOURNEMENT AUTOROUTIER D’ARLES »

A l’invitation de Nacicca, une partie des représentants de ce collectif inédit rassemblant associations environnementales, professionnelles, scientifiques, politiques et de riverains sont venues s’exprimer le « serpent de mer arlésien ».

Les uns à la suite des autres, tous les arguments défavorables à ce projet ont été égrenées sous les incantations et les applaudissements d’une centaine de personnes venues pour l’occasion :

→ ce contournement ne résout en rien pas les problèmes de pollution et de circulation. Au contraire, il créé 2 tronçons autoroutiers de 40.000 véhicules par jour sur notre territoire.

→ il est contraire aux engagements de l’Etat en matière de réduction des GES.

→ il se situe en tête de Camargue, près d’une réserve reconnue mondialement pour sa richesse écologique et économique.

→ il détruit entre 300 et 400 ha de terres agricoles, sapant un peu plus notre souveraineté alimentaire

→ il sera construit en zone inondable sur la base de remblais dont nous supposons, d’ores et déjà, que les contenus seront susceptibles d’empoisonner la nappe phréatique de Crau.

Les représentants de Nacicca, Agir pour la Crau, France Nature Environnement Bouches-du-Rhône, Arles Camargue Environnement Nature, la Tour du Valat, la Société Nationale de Protection de la Nature, le Collectif des Riverains de Pont-de-Crau, EELV Pays d’Arles, Changeons d’Avenir.

Pour la circonstance, la parole a été donnée à l’association les Flamants Roses du Trébon qui mène un combat sans merci contre le plus gros pollueur du Rhône, l’usine Fibre Excellence Tarascon.

VISITE DES LAURONS MENACÉS PAR LE CONTOURNEMENT

Considérant que de nombreuses personnes évoquent le tracé du contournement sans véritablement savoir où il passe, nous nous sommes rendus en visite guidée sur des « laurons » possiblement impactés par le tracé de l’autoroute.

La particularité des marais visités est qu’ils sont alimentés par les résurgences de la nappe de Crau, localement appelés « laurons ». Ces résurgences ont une morphologie singulière : ce sont des puits naturels à travers les limons et les tourbes et ouverts sur les cailloutis de la Crau. Ces derniers apportent donc l’eau de la nappe de Crau en continue dans ces marais. C’est une eau douce, claire et qui reste plutôt fraîche toute l’année et qui, rappelons-le, alimente en eau potable plus de 270.000 personnes. Ce sont ces caractéristiques qui ont permis le développement d’espèces végétales au sein des marais.

Pour conclure cette journée, Nacicca invite tous les participants à la journée européenne pour la reconnaissance des écocides le dimanche 20 mars 2022.

ON NE POURRA JAMAIS RIEN FAIRE SANS VOUS ! AIDEZ-NOUS, ADHEREZ OU FAITES UN DON
CLIQUEZ ICI


PLUS D’INFOS

BFM Marseille (12.03.22)

→ BFM Marseille (02.02.22)

JOURNÉE EUROPENNE POUR LA RECONNAISSANCE DES ÉCOCIDES

Le 20 mars 2022, mobilisons-nous pour la reconnaissance de l’écocide !

Les responsables d’écocide ne s’exposent qu’à des sanctions civiles (amendes) et poursuivent leurs activités comme si de rien n’était. Cependant, si l’écocide était reconnu comme un crime dans nos systèmes juridiques (droit international, européen et national), ce serait un outil supplémentaire pour contribuer à stopper la destruction de la nature, et pour dissuader et punir les décideurs.

Il est temps de changer les règles nationales, européennes et internationales et de protéger notre maison commune, la Terre !

Ensemble, nous dénoncerons 3 écocides prévus sur notre territoire :

→ le Pont de Barcarin
→ le contournement autoroutier d’Arles
→ les zones logistiques en Crau

Au programme

  • 1er rendez-vous 10h devant le Bac de Barcarin côté Port st Louis (départ du Bac 10h 10) ou RV 10h 15 devant le Bac côté Salin de Giraud.
  • 2 ème rendez-vous Prise de parole côté Salin de Giraud.
  • 10h 45 Départ vers Arles en passant devant un des futurs méthaniseurs de Tourtoulen (voir l’article sur le site d’Agir pour la Crau) et les terrains devant accueillir les pilotis du futur contournement.
  • 3 ème rendez-vous 11h15 arrivée à Arles au Pont Van Gogh où doit aussi passer l’autoroute sur pilotis et à 11h 30 conférence de Presse.
  • 4 ème rendez-vous 12h : départ vers la zone logistique de SaintMartin- de-Crau en longeant les zones agricoles de foin de Crau et les espaces naturels (Marais de Meyranne entres autres) impactés par le fuseau.
  • 5 ème rendez-vous 13h pique-nique sorti du sac (buvette fermée) sur le site des Marais du Vigueirat

CONTOURNEMENT AUTOROUTIER D’ARLES : AVIS TRES RESERVÉ DE L’AUTORITÉ ENVIRONNEMENTALE

Le 27.01.22, l’autorité environnementale du Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable a rendu son avis sur la demande de cadrage préalable du contournement autoroutier d’Arles. Il est très réservé et va dans le sens des craintes et des aberrations pointées par les différentes associations.

AVIS DE L’AUTORITÉ ENVIRONNEMENTALE

Le choix de la variante VSV (Sud Vigueirat), considéré comme acquis dans le dossier, a été fait en 2005. Il n’intègre pas les évolutions environnementales notables pas plus que celles du cadre législatif et réglementaire intervenues depuis. (p21)

NOTRE ANALYSE

Le tracé retenu a donc maintenant plus de 17 ans. Il en aurait sans doute 20 ou 25 au démarrage des travaux. Soit dans un contexte urbanistique, environnemental, politique et territorial très différent de ce qu’il est aujourd’hui. Ce projet tourne le dos à un modèle de développement économique ignorant nos limites sociales et environnementales et ne permet pas que notre territoire s’inscrive dans une véritable transition écologique et solidaire.

AVIS DE L’AUTORITÉ ENVIRONNEMENTALE

Ainsi, il est patent que cette variante est quasi intégralement en secteur d’aléa inondation fort et en partie dans un site Natura 2000.  (p21)

NOTRE ANALYSE

Le tracé retenu a donc maintenant plus de 17 ans. Il en aurait sans doute 20 ou 25 au démarrage des travaux. Soit dans un contexte urbanistique, environnemental, politique et territorial très différent de ce qu’il est a

La zone d’étude et le périmètre du projet sont fortement concernés par le risque d’inondations :

  • inondations par le Rhône et ses deux bras, en fonction de l’événement concerné et du comportement des digues le long du Rhône, du Grand Rhône et du Petit Rhône ;
  • arrivées d’eau depuis les petits bassins des Alpilles, et notamment suivant les canaux passant entre le centre d’Arles et le Grand Rhône ;
  • remontées de nappe ;
  • effet du niveau de la mer qui notamment agit sur les débordements de canaux ;

Les trois secteurs ouest du projet, Tête de Camargue, Plan du Bourg et Draille Marseillaise, sont presque entièrement localisés en zone d’aléa fort du PPRI d’Arles, approuvé le 3 février 2015.

Quels risques va-t-on faire courir à ces populations ?

AVIS DE L’AUTORITÉ ENVIRONNEMENTALE

Il importe que la future étude d’impact restitue le cheminement du projet, ainsi que la succession des choix (fuseaux et tracés, alternatives modales, partis pris techniques et notamment le passage en remblai), avant de présenter la comparaison profondément complétée de toutes les variantes de fuseaux ou familles de variantes (y compris options d’aménagement sur place), au regard de leurs incidences en particulier environnementales, pour justifier de l’utilité publique et des raisons impératives d’intérêt public majeur qui fondent les décisions administratives sollicitées par la maîtrise d’ouvrage. Une éventuelle dérogation aux règles générales applicables requerra des motivations particulièrement solides. (p21)

NOTRE ANALYSE

La présence de nombreuses espèces protégées devrait conduire le porteur de projet à déposer un dossier de demande de dérogation à la protection stricte des espèces et de leur habitat naturel.

La raison impérative d’intérêt public majeur du projet devra être démontrée. Nous avons démontré à plusieurs reprises que ce projet ne résout en rien la problématique de pollution de l’air car il ne fait que déplacer le problème en créant un tronçon autoroutier et un boulevard urbain dont le trafic est estimé à celui de la moyenne d’un tronçon autoroutier français (40.000 véhicules par jour). Le motif de santé publique invoqué est donc fallacieux, tout comme ceux des arguments économiques ou environnementaux.

AVIS DE L’AUTORITÉ ENVIRONNEMENTALE

La maîtrise d’ouvrage propose de considérer que le projet routier et le projet « territoire » ne constituent pas un projet unique ; néanmoins, pour l’Ae, au vu des informations rappelées ci-dessus (§ 3.1), le projet « territoire » doit être considéré comme un effet induit par le projet et dont les incidences doivent être considérées dans tout le dossier comme des incidences indirectes du contournement. (p35)

NOTRE ANALYSE

Le projet de contournement autoroutier ne peut être envisagé de manière déconnecté de celui de requalification de la RN113 en boulevard urbain porté par la ville d’Arles.

Ce dernier constitue un effet induit du premier. Ces incidences qui vont venir se cumuler seront des incidences indirectes du contournement autoroutier.