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« Si les ‘ricains n’étaient pas là » fredonnait M.S., illustre chansonnier français de l’après guerre. Travestissons un peu le propos de la chanson originale et entonnons cet air « Si NACICCA n’était pas là ». Car nous en convenons, la lettre d’info que vous tenez entre les mains est rarement porteuse de bonnes nouvelles. Non que nous soyons de tristes activistes, au contraire : c’est notre enthousiasme et notre bonne humeur qui nous poussent au quotidien dans notre combat. Et en tant qu’incorrigibles insatisfaits, nous avons tendance à vous parler des trains qui arrivent en retard, car ce sont eux qui déclenchent en général nos actions, plus que les trains qui arrivent à l’heure. Or, alors que NACICCA s’apprête à fêter ses 10 ans d’existence en fanfare (venez nous rejoindre lors de la prochaine assemblée générale qui aura lieu le samedi 30 septembre 2017, à la Tour du Valat), un petit bilan s’impose.
Si NACICCA n’était pas là, fermons les yeux un peu, il y a fort à parier que les centaines d’hectares des marais du Caban seraient coupés en deux par une darse fluviale bordée de hangars à camions. Les milliers d’oiseaux qui s’y réfugient l’hiver, les plantes aquatiques uniques au monde n’auraient eu qu’à trouver un autre endroit pour vivre. Les camions seraient encore plus nombreux dans la zone, et les poumons des riverains encore plus encrassés.
Si NACICCA n’était pas là, qui aurait attaqué les projets de parcs photovoltaïques au pied des Alpilles, sur les zones de chasse des aigles de Bonelli ? Cet oiseau, sans doute le plus rare de France, dont il ne reste que quelques dizaines de couples serait dans une bien plus mauvaise situation. Qui aurait attaqué les décisions unanimes de démoustiquer la Camargue à l’aide d’avions et à coup de millions d’euros d’argent public ? Aujourd’hui, les solutions douces préconisées par la Tour du Valat sont enfin testées au niveau du Sambuc notamment et pourraient rapidement s’étendre.
Qui se battait jusqu’ici pour rendre à la plage de Piémanson son aspect originel et la faire redevenir un petit paradis ? Les élus qui se gargarisent aujourd’hui de la sérénité retrouvée en ce lieu nous riaient au nez lorsqu’on leur proposait de faire …exactement ce qu’ils ont fait_!
La démonstration est déclinable à l’infini : sur la zone logistique de Saint-Martin de Crau, concernant l’implantation du hangar IKEA, les arrêtés sur la démoustication etc. Dans tous les dossiers sur lesquels nous avons dû aller en justice, la justice a fini par nous donner raison. Preuve que nous ne sommes pas comme aiment à le dire certains élus – que nos positions énervent – de petits privilégiés qui se fichent du développement économique. Juste des citoyens attachés au respect des règles lorsque celles-ci sont faites pour préserver notre environnement, notre qualité de vie et notre santé.
Notre association, vous le savez déjà, fonctionne sans aucune subvention publique. C’est la garantie de notre indépendance. Et, plus nous comptons d’adhérents, plus forte est notre parole dans les réunions. C’est pourquoi votre adhésion est si importante pour nous, mais aussi pour vous et ce à quoi vous êtes attachés. Alors, pour les 10 ans de NACICCA, adhérez, re-adhérez, faites adhérer vos amis et les membres de votre famille
C’est la garantie que des gens continueront à défendre la biodiversité de ce territoire exceptionnel.