Pollution à Fos-sur-Mer : NACICCA soutient l’ADPLGF

Février 2018

 
 

Après la publication d’une étude menée par l’Association de défense et de protection du littoral du golfe de Fos (ADPLGF) faisant état de la présence de polluants toxiques à des niveaux alarmants dans des produits agricoles et d’élevage de la zone, NACICCA (Nature et citoyenneté Crau Camargue Alpilles) affirme son soutien à l’ADPLGF dans son combat pour la santé des citoyens et le respect de l’environnement sur ce territoire particulièrement dégradé.

 


 

Le 12 février 2018, l’ADPLGF publiait les résultats d’une étude qui démontrait, sur la base d’analyses menées par des laboratoires totalement indépendants, la présence de nombreuses molécules toxiques dans des échantillons de produits alimentaires produits dans les environs du complexe industrialo-portuaire de Fos depuis au moins 2009, à des taux élevés et sans doute incompatibles avec la sécurité sanitaire des populations.

 

Ce constat n’est une surprise pour personne, tant les soupçons étaient déjà forts que les usines de la zone associées à leurs trafics des camions et navires engendrent une pollution atmosphérique depuis plusieurs décennies. Mais le déni des industriels et l’incurie des pouvoirs publics en charge de la santé publique persistent, au mépris des populations locales. Pourtant, depuis de nombreuses années déjà, certains professionnels médicaux de Fos et de Port-Saint-Louis alertent quant à la prévalence très élevée de certaines maladies graves dans la région tels que cancers, diabètes et maladies respiratoires, par rapport aux moyennes nationales.

 

NACICCA soutient sans réserve l’ADPLGF dans son combat et remercie l’association d’avoir rendu public les résultats de leur étude suite au silence des services de l’Etat qui en a pris connaissance depuis près de deux ans.

 

Notre association se montre également solidaire des agriculteurs, pêcheurs, conchyliculteurs, dont les produit sont affectés par cette pollution et déplore que leur colère ne se retourne contre les lanceurs d’alerte plutôt que contre les pollueurs. Enfin, nous regardons avec circonspection les élus qui, de manière schizophrénique, défendent sans réserve tous les projets industriels, tous en dénonçant avec force la pollution engendrée par ces projets.

 

Il appartient désormais aux industriels, aux citoyens et aux pouvoirs publics de se mettre ensemble autour de la table pour engager des actions concrètes en vue de résoudre le plus rapidement cette situation alarmante, et permettre aux populations locales, producteurs agricoles y compris, de vivre enfin dans un cadre de vie sain et soutenable. La priorité doit aller à la santé, le chantage à l’emploi pour imposer des projets mortifères pour le territoire doit cesser.